36 ans ans, Référent des MBA Entrepreneuriat & Digital Business , Paris
Peux-tu te présenter ?
Je m'appelle Mehdi Rabah, je suis Product Owner du MBA Entrepreneuriat et Digital Business de MyDigitalSchool, et référent de ce même MBA sur le campus de Paris.
Quel est ton parcours ?
J'ai passé mon temps à faire énormément de choses.
J'ai commencé l'entrepreneuriat dans le secteur de la sécurité et des systèmes d'alarmes, puis j'ai fait de l'art dramatique, une école de communication, j'ai monté une agence de communication, j'ai fait une grande école de commerce et j'ai monté une boîte dans le spectacle vivant. Aujourd'hui je me consacre pleinement à la formation et j'interviens dans le supérieur depuis bientôt 10 ans. Parallèlement, j'ai aussi d'autres projets.
En un mot, comment définirais tu le MBA Entrepreneuriat & Digital Business ?
Il est assez difficile ! Ce MBA, c'est deux années hyper denses et complexes, que nous essayons de vivre avec le maximum de bonnes vibes et d'entraide. Nous l'avons conçu pour qu'il soit très difficile, mais aussi agréable à vivre. On est pas là pour faire vivre des traumatismes aux étudiants.
Quelle est ta vision de ce MBA Entrepreneuriat ?
Je fais le maximum pour que le MBA soit dans un esprit de fête, de positivité et de proactivité. L'entrepreneuriat c'est compliqué, le MBA est particulièrement exigeant, il faut que les étudiants arrivent en se disant "Ok je vais galérer, mais je vais aimer faire ça et je vais y retourner parce que j'ai un état d'esprit positif et persévérant et j'ai pas du tout peur de me prendre des murs".
En résumé si les étudiants viennent en mode passif, seulement pour subir leur journée, je leur conseille vivement de s'orienter vers une autre formation.
Pourquoi aujourd'hui un jeune ou un professionnel devrait-il absolument se former à l'entrepreneuriat digital ?
Je ne pense pas qu'il faille absolument se former à l'entrepreneuriat. L'entrepreneuriat c'est un état d'esprit qui mêle le goût du risque, de la résilience, de l'autonomie, de la prise de recul et la capacité à gérer une grande quantité de travail en très peu de temps.
Dans le MBA, ce sont un peu les soft skills qu'on essaye de cultiver. D'ailleurs on ne forme pas que des entrepreneurs, mais aussi des business developpeurs, des product owners et des intrapreneurs. Pour résumer on a deux ans pour éveiller au maximum la sensibilité des étudiants et les autonomiser.
Quelle est LA compétence phare que les étudiants maîtrisent en sortant de la formation ?
C'est clairement l'éveil et la curiosité, quelqu'un de curieux et d'éveillé saura se former et s'adapter, quelqu'un qui à la tête pleine de théorie et qui n'en trouve pas le sens aura toujours plus de mal. Ici, on est sur le développement de soft skills. Malgré toutes les compétences acquises sur les 2 années, je valorise vraiment l'état d'esprit.
Qu'est ce que ce MBA a de spécial vis à vis des autres entrepreneurs ?
Je ne sais pas si il quelque chose de vraiment différent, mais je l'aborde chaque année avec cette statistique : environ 9 entrepreneurs sur 10 échouent.
Nous devons faire plus que de simplement leur apprendre comment monter un pacte d'associés ou comment financer une première levée.
Ils peuvent entrer en M1 avec un projet ou non de boîte, mais je veux qu'ils ressortent 2 ans plus tard en ayant mûri et en ayant trouvé ce qui les anime.
On va bien entendu faire du business developpement et de la finance, mais s'ils ne viennent qu'avec des motivations financières et avec aucune envie de se découvrir eux-mêmes, ils risquent de trouver le temps long. Dans ce cas, d'autres MBA entrepreneuriat leur conviendrait peut-être mieux.