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Rencontre avec François Parmentier

François Parmentier, télépilote drone professionnel est venu présenter son métier et ses activités auprès des étudiants en première et deuxième année de Bachelor Cycle Web et Multimédia et également des étudiants en première année de MBA Expert Marketing Digital. L’occasion pour lui de leur donner des informations sur les règles qui encadrent son métier et les différents types de projets sur lesquels il peut être amené à travailler. MyDigitalSchool Laval te raconte son intervention.

François Parmentier, télépilote de drone professionnel, photographe et modélisateur 3D

François Parmentier est télépilote drone professionnel diplômé, réalisateur vidéo, photographe et modélisateur 3D. Ses passions ont toujours été la photo et le voyage. Depuis son plus jeune âge, il est intéressé par le dessin, la 3D. Il a toujours voulu travailler dans ce domaine.

Aujourd’hui, ses expériences professionnelles lui permettent d’y revenir. La photo était au départ un moyen de promouvoir les destinations qu’il proposait en tant que travel planner. Ce métier consiste à planifier des voyages sur mesure pour des clients. A la suite du Covid, il a cessé son activité de travel planner pour se consacrer à la photo et la vidéo. C’est à ce moment-là qu’il a passé son diplôme de télépilote drone

Aujourd’hui, il travaille notamment avec Laval tourisme pour la réalisation de contenus promotionnels de la destination. L’une des parties de son travail consiste à prendre des photos au cours de ses voyages. Il fait en sorte de se rendre dans des pays où la législation liée au drone est la plus flexible, sans trop de contraintes. Les photos et vidéos qu’il prend au cours de ses voyages, lui permettent de créer un catalogue qu’il publie sur internet, pour que les personnes puissent avoir une idée du type de contenus qu’il réalise. Ceux qui sont intéressés peuvent aussi commander ses réalisations en tirage photo sur toile ou sous plexiglass, pour décorer leur intérieur. La partie la plus importante de son activité concerne les prestations photos et vidéos telles qu’il peut le faire pour Laval Tourisme. Il a pu être sollicité par la production de M6 pour réaliser des images en drone pour un reportage qui se passait à Craon.

Sa pratique en tant que télépilote drone professionnel

La législation sur les drones et leur utilisation est très précise. 
Avant de réaliser ses images pour le reportage à Craon, il a dû réaliser des démarches administratives une semaine en amont du tournage. Il a fait une demande auprès de la préfecture pour avoir le droit de voler en agglomération. Seules les personnes diplômées auront l’autorisation de voler en ville. La préfecture prévient ensuite les autorités locales de la tenue du vol, pour éviter que les gens ne se posent des questions.

Pour pouvoir utiliser un drone, il y a plusieurs éléments à prendre en compte concernant la législation. Pour savoir où il est autorisé de voler, le site géoportail est très utile. Ce site du gouvernement permet d’avoir à disposition la carte OACI (Organisation, de l’Aviation Civile Internationale). Ces cartes permettent de voir les zones contrôlées par des aéroports. Si l’endroit où vous souhaitez voler se situe dans une zone rouge sur la carte, vous n’aurez pas l’autorisation. Les zones rouges signifient que vous êtes dans une agglomération, que l’endroit est protégé ou encore surveillé. Il faut aussi prêter attention au droit à l’image et à la législation à ce sujet. Tout le monde a peur d’être pris en photo et que leur image se retrouvent n’importe où. C’est la même chose lorsqu’ils aperçoivent un drone. L’important est de toujours essayer de faire les choses dans les règles. François Parmentier, veille lors de la publication de ses clichés à préciser qu’ils respectent la législation. Sur les cartes OACI, il y a des zones qui sont appelées des Napolitains. C’est-à-dire qu’il y a différentes couches de couleurs. Des zones rouges seront entourées de zones roses. Dans ces zones, le vol sera autorisé, mais à une hauteur limitée. Pour certains vols, il faut parfois faire cinq demandes d’autorisations différentes. Si le jour du vol, la météo n’est pas bonne, il faudra refaire toutes les demandes.

En cas de non-respect des hauteurs de vol, la BGTA (Brigade de Gendarmes dédiée aux zones Aéroportuaires) développe de plus en plus de moyens pour réprimer ces pilotes de drones. Ces gendarmes utilisent notamment des canons qui flashent le drone pour connaitre le numéro d’identifiant professionnel du pilote et numéro de drone professionnel. Ils vont également savoir si le pilote a fait sa déclaration auprès de la préfecture. Si le pilote n’est pas en règle, ils vont neutraliser son drone avant de l’interpeler. Cette méthode sera notamment utilisée pour les Jeux Olympiques. Cette brigade fait appel à des pilotes de drone professionnels, pour former leurs équipes à détecter sur internet ceux qui ont ou non le diplôme de télépilote et si le vol effectué était légal. Cela permettra aux gendarmes de pouvoir verbaliser ceux qui ne respectent pas la loi. En plus de la législation, il y a des normes de sécurité à prendre en compte. Il faut respecter un diamètre de 20 mètres autour du drone sans personne dans cette zone. Il faut mettre en place un périmètre de sécurité de 40 mètres de circonférence, délimité de manière visible, grâce à de la rubalise. Le pilote doit porter un gilet orange. Personne ne doit faire irruption dans la zone au moment du décollage ou pendant le vol. La police qui peut venir nous contrôler n’est pas encore tout à fait formée à cette législation. Il est donc préférable d’être en règle à tout points de vue. 

Il y a également une réglementation en ce qui concerne le poids du drone. En fonction du poids, ils ne sont pas catégorisés de la même façon et ne peuvent pas non plus voler dans les mêmes endroits. La législation est en train d’évoluer. L’objectif est que la législation française passe sur une législation européenne. Un nouveau diplôme va être mis en place.

Sa pratique de la photo et de la retouche

Il réalise également des photos de produits afin de les mettre en valeur. C’est un travail de patience et de retouches pour parvenir à avoir le résultat souhaité et pour qu’il soit le plus graphique possible. Sur ce genre de photos, il y a souvent une grande partie qui n’est pas comestible. C’est beaucoup de faux. Parfois le produit de base n’est pas appétissant. C’est pour cela qu’il est important d’utiliser Photoshop. Cela permet de retoucher la photo, d’ajouter des éléments afin de rendre le tout attrayant. La mise en scène joue un rôle très important dans ce processus. Avec Instagram par exemple, il a pu constater que ce qui plaît le plus est tout ce qui est faux. En publiant deux photos, dont l’une était une création artificielle via Photoshop et l’autre plus naturelle, celle qui aura eu le plus de mentions « j’aime » sera la photo créée artificiellement.

Pour faire une bonne création, il faut toujours axer son attention sur ce que l’on souhaite vendre, ce qui doit être mis en valeur sur l’image. Pour réaliser une photo touristique, il y a des heures stratégiques où le ciel est le plus photogénique : l’heure dorée, c’est-à-dire l’heure qui précède le coucher du soleil. L’apparence du ciel donne une ambiance jaune, rosée. C’est le moment idéal pour prendre une photo. Il y a aussi l’heure bleue, qui se situe une heure après le coucher du soleil. L’apparence du ciel est un peu bleutée et c’est un autre moment qui permet de prendre des clichés très visuels. Dans les pays nordiques comme la Norvège, le soleil n’est pas très présent en hiver. Il y a ainsi cette ambiance bleutée toute la journée. Pour retoucher ces photos, il faut utiliser des tons froids. Il faut s’adapter aux couleurs de base de la photo, pour garder un aspect naturel. La photo, c’est 50% de prise de vues, 50% de retouches. Certains photographes vont être plus puristes. Ils feront des photos sans les retoucher, estimant qu’elles sont parfaites de la manière dont elles ont été prises.

La pratique de la photographie est venue pour François Parmentier naturellement, lorsqu’il a vécu quelques temps au Cambodge. Grâce aux paysages, à ses rencontres, il a pu développer son « œil photographique ». 
Sur une photo ou de la vidéo, le travail de la colorimétrie est important. La colorimétrie est la retouche finale des images. Cela peut servir à mettre en évidence, à attirer l’attention sur des éléments en faisant ressortir les couleurs.

Une autre activité : la modélisation 3D

Il travaille avec Laval patrimoine en réalisant des maquettes en 3D pour les personnes malvoyantes. Ces maquettes leur permettent d’appréhender les formes pour pouvoir découvrir le patrimoine bâti. Celles-ci sont aussi utilisées pour le public scolaire. Les élèves des écoles peuvent jouer avec ses maquettes pour s’approprier le monument. Les maquettes qu’il réalise sont aussi utiles aux historiens qui peuvent découvrir des choses qu’ils ignoraient jusqu’à maintenant. Notamment concernant les époques de constructions de certains édifices. 

Pour les réaliser, il utilise le drone et la photogrammétrie. Il commence par prendre des photos du monument sous tous les angles, aériennes et depuis le sol. Une fois tous les clichés pris, il utilisera un logiciel pour lier toutes les photos et créer un « nuage de points », qui crée des mini triangles. Il peut ensuite préparer la modélisation pour l’impression. 

Il utilise ses imprimantes 3D pour réaliser d’autres types de modèles. 
Il est bénévole pour une association auprès de laquelle il met au point des mains articulées pour toutes les personnes qui ont des malformations. Pour les enfants, il réalise des mains personnalisées, en fonction de ses centres d’intérêts. Grâce aux imprimantes 3D, il est possible de construire des choses à moindre coût. Il essaie de développer son utilisation pour les objets de décorations. Cela permet aux personnes d’avoir quelque chose de concret devant les yeux et pas simplement une image sur un écran. Ils peuvent se projeter plus facilement.
Dans tout ce que nous pouvons réaliser, il ne faut pas hésiter à s’inspirer de ce qui se fait autour de nous, pour nous aider à créer quelque chose de nouveau. Dans son travail, toutes les expériences sont enrichissantes. Son objectif serait de pouvoir réaliser des voyages en travaillant. Il aimerait pour cela intégrer des sociétés de production qui lui donneraient l’opportunité de réaliser des reportages à l’étranger.

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