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VICTOR VIELPEAU, MBA Lead UX/UI Designer

Formateur en Expert UX/UI Design, Nantes

Pouvez-vous, vous présenter ? 

Je suis Victor Vielpeau, Product Designer freelance depuis maintenant sept ans.


Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ? Qu'est-ce qui vous a motivé à vous spécialiser dans l’UX/UI?

J’ai commencé ma carrière en agence, à un poste « couteau suisse » : à la fois webdesigner, intégrateur, puis développeur full stack. Avec le temps, je me suis progressivement orienté vers le développement front-end, avant de me spécialiser pleinement dans l’UX/UI design. Ce choix, c’était une manière pour moi de me concentrer sur une expertise qui me stimule vraiment : celle qui permet de concilier créativité, stratégie et technique.
Grâce à mon parcours, j’ai aujourd’hui une vision globale du cycle de conception produit : je comprends les contraintes techniques, les enjeux business, et surtout les besoins utilisateurs. C’est ce que j’aime dans mon métier : pouvoir faire le lien entre les équipes design et développement, fluidifier leurs processus de collaboration, et concevoir des expériences cohérentes, utiles et réalistes.
Mais aussi, aller chercher sur le terrain les vrais besoins des utilisateurs finaux ou des clients pour concevoir des produits digitaux alignés sur leurs usages et leurs modèles mentaux.

Sur quel(s) module(s) intervenez-vous chez MyDigitalSchool Nantes ? 

J’interviens chez MyDigitalSchool principalement sur les modules de recherche, conception et évaluation UX, ainsi que d’UI Design pour les étudiants en MBA Expert UX/UI Design.
Ces cours couvrent l’ensemble du processus de conception, depuis la recherche utilisateur jusqu’à la conception d’interfaces, en passant par l’analyse, le prototypage et les tests. 

Quelles sont, selon vous, les compétences clés que doivent acquérir les étudiants en UX/UI Design ?

Pour moi, la compétence clé, c’est avant tout la démarche.
Un bon UX/UI designer en 2025, ce n’est plus quelqu’un qui sait simplement faire de « belles maquettes », mais quelqu’un capable de penser, collaborer et s’adapter. Ils doivent être en mesure d’aller chercher l’information auprès de différents acteurs (clients, utilisateurs finaux, développeurs, chefs de projet) pour intégrer les contraintes techniques, business et humaines dans leur conception. C’est cette capacité d’écoute, d’analyse et de synthèse qui fera d’eux des designers capables de concevoir des produits réalistes, cohérents et utiles. 

Quelles sont les difficultés les plus fréquentes que rencontrent les étudiants dans cette formation ? 

La principale difficulté, c’est souvent de comprendre que le design ne se limite pas à l’esthétique.
Beaucoup arrivent avec une vision très “graphique” du métier, et le plus grand défi, c’est de les amener à adopter une démarche de conception globale, fondée sur la recherche, les tests, et la collaboration interdisciplinaire. Il y a aussi parfois une difficulté à trouver leur posture face aux parties prenantes d’un projet : oser questionner, proposer, et défendre une idée en s’appuyant sur des arguments concrets, issus de la recherche utilisateur.

Comment adaptez-vous vos méthodes pédagogiques à l’évolution rapide du web ? 

J’actualise mes méthodes chaque année, grâce à une veille constante sur les nouvelles pratiques et outils du design.
J’intègre progressivement les nouvelles technologies, notamment les IA génératives et les outils no-code, qui transforment déjà nos métiers.
 L’idée, c’est d’apprendre aux étudiants à comprendre et utiliser ces outils intelligemment, non pas pour remplacer la réflexion, mais pour accélérer et enrichir leurs process de conception. Mon objectif, c’est qu’ils sortent de l’école non seulement compétents techniquement, mais aussi ouverts, adaptables et conscients de la manière dont leur métier évolue. 

Comment voyez vous l'évolution du secteur dans les prochaines années ? 

On voit aussi émerger une convergence entre UX, Product et Design Ops, avec des profils plus transverses capables d’articuler design, technique et business.
L’IA générative et des outils d’automatisation transforment déjà nos manières de travailler : les process de production peuvent être accélérés, voire assistés, ce qui peut permettre aux designers à se concentrer davantage sur la stratégie, l’éthique, la recherche et l’expérience humaine. De plus, avec les obligations légales qui se renforcent, les sujets d’éco-conception et accessibilité vont devenir centraux.
Ce seront des compétences indispensables dans les prochaines années. 

Quels conseils donneriez vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans une carrière en UX/UI Design ? 

Je dirais avant tout qu’il faut cultiver sa curiosité.
L’UX/UI, c’est un métier où il faut aimer comprendre avant de concevoir : comprendre les gens, leurs usages, leurs contraintes, mais aussi les métiers avec lesquels on collabore. Il doit être capable de montrer la valeur qu’il apporte.
C’est ce qui fait la différence sur le marché : savoir expliquer en quoi son travail contribue concrètement à améliorer un produit, accélérer les workflows, faciliter la collaboration entre les équipes et allier le travail les objectifs business d’une entreprise.